Filtered limits of Schemes

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Alexander Grothendieck, Éléments de géométrie algébrique : IV. étude locale des schémas et des morphismes de schémas, troisième partie, Publications Mathématiques de l’IHÉS 28 (1966), 5–255 (fr).

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(8.2.1) Soient S0 un espace annelé, L un ensemble préordonné filtrant croissant, (Aλ, φμλ) un système inductif de 𝒪S0-Algèbres (non nécessairement commutatives), ayant L pour ensemble d'indices. On sait que, considéré comme système inductif de 𝒪S0-Modules, (Aλ, φμλ) admet une limite inductive A; désignons par φλ: Aλ → A l'homomorphisme canonique (de 𝒪S0-Modules).

(8.2.2) Supposons maintenant que S0 soit un préschéma, et que les Aλ soient des 𝒪S0-Algèbres (commutatives) quasi-cohérentes; on sait alors que A = lim Aλ est une 𝒪S0-Algèbre quasi-cohérente (I, 4.1.1). Désignons par Sλ (resp. S) le spectre de la 𝒪S0-Algèbre Aλ (resp. A) (II, 1.3.1), et soient uλμ: Sμ → Sλ (pour λ ≤ μ) et uλ: S → Sλ les S0-morphismes correspondant aux homomorphismes φμλ et φλ respectivement (II, 1.2.7); il est clair que (Sλ, uλα) est un système projectif dans la catégorie des S0-préschémas. On notera que les uλμ et uλ sont des morphismes affines (II, 1.6.2), donc quasi-compacts et séparés.

Proposition (8.2.3) .
Avec les notations de (8.2.2), les morphismes uλ: S → Sλ font de S une limite projective du système projectif (Sλ, uλμ) dans la catégorie des préschémas. En outre, si h: S0 → T est un morphisme, faisant de tout S0-préschéma un T-préschéma, S est aussi limite projective du système (Sλ, uλμ) dans la catégorie des T-préschémas.

(8.8.1) Conservant toujours les notations et hypothèse de (8.2.2), nous supposerons donnés dans cetter section deux Sα-préschémas Xα, Yα ce qui définit (8.2.5) deux systèmes projectifs de préschémas (Xλ, vλψ) et (Yλ, wλμ) en posant Xλ = Xα × Sλ, Yλ = Yα × Sλ, les morphismes canoniques vλ: X → Xλ et wλ: Y → Yλ étant respectivement égaux à 1 × uλ et 1 × uλ. Pour α ≤ λ ≤ μ, on a une application canonique eμλ : homSλ(Xλ, Yλ) → homSμ(Xμ, Yμ), qui à tout Sλ-morphisme fλ: Xλ → Yλ fait correspondre fμ = fλ × 1Sμ: Xλ ×Sλ Sμ → Yλ ×Sλ Sμ, et il est clair que (homSλ(Xλ, Yλ, eλμ) est un système inductif d'ensembles. De même, on a une application canonique eλ: homSλ(Xλ, Yλ) → homS(X, Y) qui à fλ fait corespondre f = fλ × 1S: Xλ ×Sλ S → Yλ ×Sλ S et (eλ) est un système inductif d'applications; d'où, en passant à la limite inductive, une aplication canonique, fonctorielle en Sα, Xα et Yα:

e: colim: homSλ(Xλ, Yλ) → homS(X, Y). (8.8.1.1)

Théorème (8.8.2) .
(i) Supposons Xα quasi-compact (resp. quasi-compact et quas-séparé), et Yα localement de type fini (resp. localement de présentation finie) sur Sα. Alors, l'application (8.8.1.1) est injective (resp. bijective).

(ii) Supposons S0 quasi-compact et quasi-séparé. Pour tout préschéma X de présentation finie sur S, il existe un λ ∊ L, un préschéma Xλ de présentation finie sur Sλ, et un S-isomorphisme X = Xλ xSλ S.

Théorème (8.10.5) .
Supposons S0 quasi-compact, Xα et Yα de présentation finie sur Sα, soit fα: Xα → Yα un Sα-morphisme. Considérons, pour un morphisme, la propriété d'être:

Alors, si P désigne une des propriétés précédentes, pour que f possède la propriété P, il faut et il suffit qu'il existe λ ≥ α tel que fλ possède la propriété P (auquel cas fμ la possède aussi pour μ ≥ λ).

Si S0 est en outre supposé quasi-séparé, la même conclusion est valable lorsque P est la propriété d'être:

Proposition (8.13.1) .
Soient S un préschéma, (Xλ, vλμ) un système projectif filtrant de S-préschémas; on suppose qu'il existe α tel que vαλ soit un morphism affine pour tout λ ≥ α (se qui entraîne (II, 1.6.2) que vλμ est affine pour α ≤ λ ≤ μ), de sorte que la limite projective X = lim Xλ existe dans la catégorie des S-préschémas (8.2.3). Soit Y un S-préschéma, et, pour tout λ ≥ α, soit eλ: homS(Xλ, Y) → homS(X, Y) l'application qui, à tout S-morphism fλ: Xλ → Y, fait correspondre f = fλ ⚬ vλ, où vλ: X → Xλ est le morphisme canonique. La famille (eλ) est un système inductif d'applications, qui définit donc une application canonique
colim homS(Xλ, Y) → homS(X, Y). (8.13.1.1)
Supposons Xα quasi-compact (resp. quasi-compact et quasi-séparé), et le morphisme structural Y → S localement de type fini (resp. localement de présentation finie). Alors, l'application (8.13.1.1) est injective (resp. bijective).

Corollaire (8.13.2) .
Avec les notations de (8.13.1), on suppose X_α quasi-compact et quasi-séparé, et les vαλ affines pour α ≤ λ; on suppose en outre que Y = lim Yρ, où (Yρ, tρα) soit localement de présentation finie. On a alors une bijection canonique

homS(X, Y) = limρ colimλ homS(Xλ, Yρ). (8.13.2.1)

Filtered colimits of quasi-coherent sheaves

Grothendieck, A. and Dieudonné, J. A., Éléments de géométrie algébrique. I. (French) Grundlehren der Mathematischen Wissenschaften [Fundamental Principles of Mathematical Sciences], 166. Springer-Verlag, Berlin, 1971. ix+466 pp. ISBN 3-540-05113-9; 0-387-05113-9

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Théorème 6.9.7 Soient X un schèma, U un ouvert de X. On suppose vérifée l'une des conditions suivantes;

Pour tout 𝒪X-Module quasi-cohérent F et tout sous-(𝒪X|U)-Module quasi-cohérent de type fini G de F|U, il existe alors un sous-𝒪X-Module quasi-cohérent de type fini G′ de F tel que G′|U = G.

Corollary 6.9.9 Soit X un schéma dont l'espace sous-jacent est localement noethérien, ou un schéma quasi-compact et quasi-séparé. Alors, tout 𝒪X-Module quasi-cohérent est limite inductive de ses sous-𝒪X-Modules quasi-cohérents de type fini.

Proposition 6.9.14 Sous les hypothèse de (6.9.7):

Corollaire 6.9.15 Soit X un schéma dont l'espace sous-jacent est localement noethérien, ou un schéma quasi-compact et quasi-séparé. Alors toute 𝒪X-Algèbre quasi-cohérente B (resp. tout Idéal quasi-cohérent I de B) est limite inductive de ses sous-𝒪X-Algèbres de type fini (resp. des Idéaux quasi-cohérents de type fini contenus dans I).

Proposition 6.9.16 Soit X un schéma quasi-compact et quasi-séparé.